Engagé à ce que son développement ne se fasse pas aux dépends des forêts
« Le Cameroun a l’ambition de contribuer aux efforts mondiaux de réduction des gaz à effet de serre, au travers d’investissements dans le secteur forestier qui améliorent les modes de vie et promeuvent la participation et l’inclusion ; en particulier, le respect des droits des populations locales, des femmes et des peuples autochtones guidera l’élaboration et la mise en oeuvre du CNI-REDD+. »
S.E Pierre HELE, Ministre de l’Environnement, Protection de la Nature et Développement durable
Ayant la zone de forêt au nord ouest du Bassin du Congo, le Cameroun a 41,3% de couverture forestière. Avec une population de 22,77 millions, avec environ 80% de camerounais, dont généralement les plus pauvres, dépendent de la forêt comme ressource de base pour maintenir leurs moyens de subsistance. En lien avec le taux de croissance annuel, la pression sur les réserves continue son ascension.
Subvention préparatoire | Approuvée le 16 août 2016 (décision EB.2016.19) 1 million de dollars américains pour développer un cadre national d'investissement REDD+ Date de clôture: 30 juin 2019 |
Ministère en charge | Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et Développement durable (MINEPDD) |
Organimes de mise en oeuvre | Agence Française de Développement (AFD) Banque mondiale |
Fonds transférrés | Voir le portail du MPTF à sa page CAFI, sous "projects" (en anglais) |
Statut | Finalisation du cadre national d'investissement |
41% du territoire du Cameroun, un pays renommé pour sa diversité biophysique et sociale, sont couverts de forêts, soit plus de 19 millions d’hectares stockant près de 5 gigatonnes de carbone.
La pression sur les forêts augmente avec la croissance économique du pays, surtout dans certaines zones rurales. La « Vision 2035 » du Cameroun- qui comporte l’accès à l’eau, l’amélioration de l’habitat humain, l'arrêt de la perte de ressources environnementales, les investissements dans la productivité agricole, la sécurité alimentaire et les emplois verts - vise à faire du pays une « économie émergente » d’ici à 2035. Le gouvernement a reconnu « l’importance de veiller à ce que les ambitions nationales de développement ne compromettent pas la gestion durable des forêts et de la biodiversité du pays. »
Les moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts sont causées par des activités qui contribuent à la fois :
La mise en oeuvre de la REDD+ est considéré fondamentale à la réalisation des objectifs de développement durable du pays, et fournira le mécanisme par lequel le financement, le transfert de technologie, le renforcement des capacités et une large participation des parties prenantes seront réalisés. Le Cameroun a finalisé une ébauche de sa stratégie nationale REDD+, et une « Note d’Idée du Programme de Réduction d’Emissions » a été introduite dans le pipeline du Fonds Carbone.
Le Conseil d’administration de CAFI a alloué un million de dollars au Cameroun pour préparer son cadre national d’investissement pour la
REDD+ (CNI- REDD+), en complément d’une subvention de 250,000 dollars du programme d'investissemnt forestier (PIF/FIP).
Le résultat sera un cadre national d’investissement compréhensif et multisectoriel pour la REDD+, accompagné d’un mécanisme financier qui permettra de canaliser des fonds pour sa mise en oeuvre. Le développement du CNI-REDD+ mettra l’accent sur les consultations et la communication (pour recueillir et diffuser l’information) et le renforcement continu des capacités des membres du Comité national REDD +, de l’Observatoire national sur les changements climatiques, du Secrétariat technique et du personnel clé des ministères sectoriels. Un document sur les sauvegardes sera également développé.
Pour éviter la duplication des efforts, le CNI-REDD+ sera conçu pour articuler les ressources actuelles et futures de mise en oeuvre (CAFI, PIF/FIP, KfW etc), guidé en ceci par la matrice de gouvernance REDD+ du Cameroun. Cet instrument, sous la coordination du Ministère de l’Economie, de la planification et du développement régional, vise à améliorer la transparence et la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles et à faciliter la levée de fonds nationaux et internationaux. Le FLEGT étant bien avancé au Cameroun, ses réalisations - amélioration de la législation, de consultation et de dialogue, bonnes pratiques, etc.- seront également utilisées pour guider l’élaboration du CNI-REDD+.
L’Unité de coordination de la REDD+, sous le Ministère de l’Environnement, protection de la nature et développement durable (MINEPDED), mènera la préparation technique et financière du CNI-REDD+. Le MINEPDED préside le principal organe politique de prise de décision, le Comité national REDD+ dont les 19 membres sont issus de la Présidence, du bureau du Premier Ministre, des ministères techniques, de la société civile, du secteur privé, du Parlement et des communautés autochtones.