La programmation pour mettre en oeuvre le Cadre national d'investissement débute
La préservation des forêts et tourbières au coeur de ce nouvel accord signé à Paris
Subvention préparatoire pour développer le Cadre National d'investissment | Accordée par le CA de CAFI en février 2016 (décision EB.2016.01) : 698,000 dollars US, avec l'appui de la Banque mondiale. Cloturée en 2018 avec la finalisation du cadre national d'investissement. |
Subvention pour développer une proposition pour le Fonds Vert Climat | En cours. 314,173 dollars US avec le soutien de la FAO. |
Lettre d'intention | 65 millions de dollars US, signée en septembre 2019 |
Mise en oeuvre du Cadre national d'investissement | Appel à manifestations d'intérêt, lancé le 31 janvier 2020 |
La République du Congo possède une vaste surface forestière, évaluée à 22 334 000 ha (FAO, 2015), soit 65,4 % de la superficie des terres émergées, auxquelles s’ajoutent approximativement 59 000 ha de forêts plantées. Bien que les taux de changement du couvert forestier restent faibles avec un taux de déforestation annuel brut de 0,07 % (BRLi, 2014), les émissions de Gaz à effet de serre (GES) issues du secteur de la déforestation et de la dégradation des forêts constituent la principale source des émissions nationales avec, 19,2 MtCO2eq/an en 2015, selon le Niveau des Emissions de Référence pour les Forêts (NERF). De ce fait, le pays présente un fort potentiel pour l’atténuation du changement climatique via la réduction des émissions de GES du secteur de l’Utilisation des terres, les changements d’utilisation des terres et la forêt (UTCF) et l’augmentation du stockage de carbone dans la biomasse.
Reconnaissant l’importance de la problématique du changement climatique, la République du Congo a ratifié l’Accord de Paris de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) le 21 avril 2017. A ce titre, la République du Congo a soumis une Contribution Prévue Déterminée Nationale (CPDN) ambitieuse qui prévoit une réduction de ses émissions nationales de 48 % et de 55 % par rapport, respectivement, au scénario de développement non maîtrisé (ou tendanciel) de 2025 et 2035. Pour atteindre ses objectifs de réduction d’émissions, la République du Congo s’est fixé deux axes de résultats :
1) Atténuer les émissions de GES dues au secteur de l’énergie, et ce en maîtrisant la consommation énergétique tout en ayant davantage recours aux énergies renouvelables et à la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts ;
2) Maintenir, voire renforcer le potentiel de séquestration du carbone par les forêts, et ce par une meilleure gestion du secteur, ainsi que par le reboisement.
Le Président de la République du Congo et le Président de la République française, en sa qualité de président du Conseil d’Administration de CAFI, ont signé en septembre 2019 une Lettre d’intention (LOI) pour protéger les forêts du pays et accélérer la lutte contre le changement climatique. Elle comporte des engagements ambitieux qui soulignent la volonté particulière du pays en la matière : non conversion des forêts à Haut Stock de Carbone (HSC) et Haute Valeur de Conservation (HVC), fixation d’un plafond de conversion des forêts non HSC/HVC (plafond provisoire fixé à 20 000 ha par an), protection et gestion durable des zones de tourbières afin qu’elles ne soient ni drainées ni asséchées, et orientation des activités agricoles en zones de savanes.
Ces engagements seront mis en œuvre au travers de 8 objectifs :