Guinée Équatoriale

La Guinée équatoriale est l'un des rares pays au monde à être pratiquement entièrement couvert de forêts. 

Alors qu'elle a maintenu des taux de déforestation relativement faibles au cours des dernières décennies (0,2 % par an), on estime que 30 579 (± 8 530) hectares de forêts, soit 1,2 % des forêts, ont été dégradés chaque année sur la période 2014-2018, marquant une forte augmentation de la dégradation par rapport à la période 2004-2014. (voir ici les superficies estimées et l'évolution de la déforestation et de la dégradation en Guinée équatoriale).  

Avec la découverte et l'exploitation des réserves pétrolières dans les années 1990 et 2000, la Guinée équatoriale a connu l'un des taux de croissance économique les plus rapides au monde, qui a notamment permis au pays de développer ses infrastructures. Cependant, avec la baisse des prix du pétrole, le pays connaît une forte récession économique depuis 2015, et cherche désormais à diversifier son économie en dehors du pétrole. Si les exportations de bois ne représentent que 2% du PIB en 2018, la Guinée équatoriale est l'un des plus importants exportateurs africains de bois vers la Chine, notamment d'oukoumé. 

En signant la déclaration CAFI, la Guinée équatoriale a acté son partenariat avec CAFI en 2016, et reçu peu après une subvention préparatoire pour soutenir les études de fond et le développement de la stratégie nationale REDD+ et de son plan d'investissement.

La vision de la Guinée équatoriale pour ses forêts, portée par le ministère des Finances, de l'Économie et de la Planification avec le ministère de l'Agriculture, des Forêts, de l'Élevage et de l'Environnement, est désormais ancrée dans sa Stratégie nationale REDD+ : elle vise à " contribuer à la lutte mondiale contre le changement climatique et au développement du pays pour atteindre le bien-être du peuple de Guinée équatoriale à travers REDD+, avec une approche basée sur la compétitivité, la durabilité, la gestion intégrée des terres, la sécurité alimentaire et l'équité sociale et de genre ". 

Structurée autour de quatre secteurs et de quatre questions transversales, la stratégie REDD+, développée grâce à l'appui de CAFI, vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 % d'ici 2030, à maintenir la couverture forestière actuelle de 93 % et à réduire le taux annuel de dégradation des forêts à 0,45 %.